Pour tenter de satisfaire mon lectorat, qui dans l'ensemble il faut bien le dire, n'est jamais content, je vais essayer de vous présenter ici quelques espèces animales que l'on a pu croiser dans la région. Il faut bien le dire, "animal" se dit souvent "insecte" par ici, voire "reptile", de quoi me faire sursauter au moindre mouvement suspect dans mon champ de vision. Quoiqu'en ville on a réussi à croiser des animaux plus communs, de type rats d'égouts ou encore de type cafards, d'égouts eux aussi.

Mieux vaut ouvrir l'oeil et ne pas s'asseoir n'importe où, les quelques chenilles que l'on croise sont beaucoup trop colorées et poilues pour être totalement innofensives, enfin c'est mon avis, et sans doute un délit de sale gueule. (Taille réelle : 3 cm)

Je vous avais déja mentionné les varans de Lumpini Park, ils m'ont beaucoup marquée. Nombreux rapides et carnivores, le genre de bébête qui ne me revient pas du tout. (Taille réelle 1,30 m)

Sitôt la nuit tombée, dans les coins plutôt boisés, on peut entendre le gecko "chanter". Ce magnifique spéciment qui partageait notre bungalow au bord de la mer mesure une vingtaine de centimètres et m'oblige à me répéter sans cesse "c'est mon ami, il mange les moustiques !"

Les fourmis, comme partout ailleurs sur la planète, sont de loin les plus nombreuses, elles se déclinent en une quantité incroyable d'espèces de toute taille et de toutes les couleurs. Celles-ci présentent une belle couleur jaune-orangé et mesurent un peu plus d'un centimètre.

Dans des zones à palu, les moustiques, on les préfère dans cette position. Les jolis murs blancs de notre chambre sont maintenant maculés de tâches brunâtres, résidus des trop nombreux moustiques dont on a eu la peau.

Il n'est pas rare de croiser des singes. Même s'ils sont en liberté, ceux-ci sont des animaux domestiqués qui se laissent nourrir par les visiteurs du temple qui les abrite, ou plus prosaïquement fauchent tout ce qui se mange et qui passe à portée de patte.

Après 3 semaines au Viêt-Nam, lassée de n'être qu'un "walking ATM", je décide de reprendre la situation en main, de ne pas laisser les arnaqueurs me gâcher mon passage dans leur pays, de laisser la méfiance au vestiaire et d'entrer en contact avec les gens.

Au programme, leçon de vietnamien. Non simplifié cette fois-ci, du vrai du concret. Et tout d'abord apprendre à compter. Si ça c'est pas la base pour ne pas se faire arnaquer. Bon je sais comment dire 3, et ce grâce à la marque de bière locale "333" (prononcez "ba ba ba"), le reste devrait pas être trop compliqué. Mot hai ba bon nuhm... Répétez après moi : mot avec un o ouvert un peu long, hai comme le hi anglais mais plus dans le nez, ba celui-là je galère à le prononcer à cause de la tonalité, sur ces deux lettres je dois faire tenir un départ en milieu de ton, une légère remontée pour terminer très haut, bon comme la ville allemande, nuhm comme rhum.

Les tonalités me donnent beaucoup de fil à retordre. Mais le jeu en vaut la chandelle. Les locaux apprécient vraiment l'effort consenti et se foutent ouvertement de ma gueule ! Qu'à cela ne tienne, au moins je les fais rire et ils sont tellement occupés à me faire répéter correctement qu'ils ne pensent plus à me vendre leurs véritables lunettes de marques à seulement 1$ ou leur LonelyPlanet photocopiés.

Pour fêter ça, je vous poste quelques photos :

Aux quatre coins de Hô Chi Minh Ville, les chantiers de construction succèdent aux chantiers de démolition. Le pays est en plein essor et construit à tour de bras des bâtiments aux normes occidentales pour appâter les investisseurs en dollars ou en euros.

Au pays du scooter, les vendeurs de casques sont légion. Les contrôles de police doivent être plus stricts que chez les voisins thaïs ou cambodgiens qui eux ne s'emcombrent que rarement du couvre-chef réglementaire.

Saïgon by night, depuis la terrasse du Sheraton où les badauds se pressent pour le panorama.

Les décos du nouvel an sont elles aussi au couleur du parti. Nous croisons beaucoup de vendeurs ambulants, proposant différents quotidiens et hebdomadaires. Naïfs que nous sommes nous avons cru à une réelle liberté de la presse... c'était sans compter que les autorisations ne sont délivrées qu'aux éditeurs à jour de leur cotisation au parti.

Vous l'attendiez non ? Un titre pareil, c'est tout à la fois tentant et terriblement attendu. Que voulez-vous, la chaleur tropicale ne laisse pas suffisamment d'énergie à mon cerveau pour fonctionner à plein régime.

Le Viêt-Nam ? Le pays qui satisfait tous nos fantasmes asiatiques. Jusqu'ici, nous avons parcouru la ville frontière de Chau Doc, connue pour être la plus cambodgienne des villes vietnamiennes, l'île de Phu Quoc, injustement piquée au Cambodge avec l'accord de la France, Can Tô, ville emblème du delta du Mékong, la très vivante et bruyante Hô Chi Minh Ville, souvent mieux connue sous le nom de Saigon, le très branché spot de kitesurfing de Mui Nê, et la cité côtière de Nha Trang d'où je vous écris.

Entre explosion immobilière en zone urbaine et delta du Mékong entièrement dévolu à l'agriculture et à la pêche, nous découvrons un pays aux contrastes marqués, où les visiteurs étrangers sont les bienvenus...pourvu qu'ils se délestent de leurs dollars sans trop rechigner.

Nous passons la frontière entre Cambodge et Viêt-Nam en bateau. Dans un delta du Mékong quadrillé par les bras du fleuve et les canaux adjacents, l'eau est omniprésente, elle constitue avant tout le moyen de transport privilégié.

L'urbanisation gagne le fleuve. Grâce aux millions de mètres cubes d'alluvions déposées par le fleuve chaque année, la terre gagne de la surface sur l'eau, notamment sur la mer de Chine.

L'île de Phu Quoc : son sable blanc, ses eaux turquoises, son tourisme encore peu développé...

... ses vendeurs de glaces ambulants.

Can Tô. A la mode asiatique, le marché matinal envahit les trottoirs, les femmes crient, se charrient à l'approche de l'objectif, pouffent de rire, se cachent sous leurs chapeaux.

Ici encore, les livraisons se font en scooter, peu importe le volume de marchandises.

Un filet de badminton, un volant de badminton... et un sport complètement nouveau pour nous, qui se pratique assidument à tout âge, dans tous les parcs, à toute heure. Rassurez-vous, on peut aussi trouver des gens qui jouent réellement au badminton.

Des garagistes à l'oeuvre, pourquoi avoir un établi quand il y a un trottoir ? Et pourquoi s'asseoir quand on peut s'accroupir ?

Quand il s'agit de l'aliment de base, le choix se porte un petit peu au-delà de thaï ou basmati.

Pour nous autres occidentaux aux oreilles rouillées, le vietnamien s'apparente à du chinois avec beaucoup de syllabes brèves et un maximum de nasalité dans la prononciation.

Mais à première vue seulement, car si l'on y regarde de plus près, c'est pourtant facile : il suffit de se rendre dans un ca phê pour commander une bia bien fraîche ou déguster une kem au sô co la. Et si l'on a encore faim on peut se faire préparer des oeufs opla et terminer sur un verre de sirô !

Depuis le toit du bateau qui nous emmène de Siem Reap à Battambang, nous bénéficions d'une vue imprenable sur la vie du Tonlé Sap. Ce fleuve, qui donne également son nom au grand lac du centre du Cambodge, abrite plusieurs centaines de villages flottants. Les habitants vivent essentiellement de la pêche et le fleuve est pour tous synonyme de vie.

Le moyen le plus simple de s'approvisionner est encore d'attendre le passage de la barque de l'épicière. Plus tard passera le quincailler, et le boulanger. Par contre pour le ferrailleur, mieux vaut passer commande à l'avance.

Le rythme général est plutôt calme : ici on travaille pour se nourrir. Le reste du temps on savoure le calme de la vie sur le fleuve.

Qu'on veuille retrouver les copains ou qu'il soit simplement l'heure d'aller à l'école, il faut de toute façon prendre une barque et ramer. Alors on est en droit de se demander si les enfants apprennent à naviguer avant d'apprendre à marcher.

"Hello ! Hello !" Nous sommes des bêtes curieuses que les enfants viennent saluer en rigolant.